Il y a quelques jours, en quête d’inspiration et de nature, j’ai regardé « Le sel de la terre ». A travers ce documentaire, j’ai découvert le travail photographique de Sebastão Salgado. L’indéniable beauté de son témoignage visuel n’efface pas la dureté d’une œuvre captant âprement les corps et les expressions de souffrance liée à la guerre, la misère, la maladie.
Tant de tourments…cela m’a fait penser à ce propos de Lord Byron :
« La haine est certainement le plus durable des plaisirs.
On se presse d’aimer.
On se déteste à loisir. »
Dans une seconde partie de sa vie artistique, le photographe a orienté son travail vers un hommage à la beauté de la planète. Lorsque j’ai aperçu les images des petits arbres replantés, du travail de reforestation d’une terre ravagée, cela a été une délivrance.
«La terre a guérit le désespoir de Sebastão Salgado »
Ce que dit la voix off du film résonne avec le choc du corps et de l’œil au contact de l’œuvre. Le pouvoir magique de ce qui réveille. L’image de la vie qui renaît. Un onguent. Tout à coup, mon regard pétille. L’espace s’est ouvert. A nouveau.

Illustrations : « Le sel de la Terre », film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado