Il y a quelques jours, j’ai visionné cette vidéo « Why I dance…pourquoi je danse... ». J’ai été transportée par les visages, les expressions, les mots sincères offerts dans une même délicate tonalité. J’aimerai que la parole soit plus souvent donnée aux personnes qui dansent, au delà des chorégraphes ou des spécialistes-experts de la danse. Que se révèle encore et encore cette spontanéité, celle qui touche le coeur.

Oh…ensuite, en partageant mon enthousiasme avec un ami, il m’a offert ces mots :

J’étais très heureux d’avoir visionné la vidéo, comme une vague d’amour et d’enthousiasme réveillant mon coeur. J’ai retrouvé chez tant d’autres, tous différents, cette source de joie inépuisable et offerte à chacun de nous. C’est pour ça que je danse. Et c’est pour ça que je veux ouvrir des espaces de danses, même s’ils ne sont pas ci ou ça, au delà des jugements.

Je rejoins la rivière de tes mots mon ami : la danse fait sentir en soi un élan, une beauté potentielle endormie qui, une fois réveillée, ne s’éteint plus. Comme l’a dit John Keats, poète amoureux de la nature, « a thing of beauty is a joy for ever » -la beauté est cause de joie pour toujours.

Une vraie beauté ne saurait être un état figé perpétuellement dans sa fixité. Son advenir, son apparaître -là, constitue toujours un instant unique; c’est son mode d’être. Chaque être étant unique, chacun de ses instants étant unique, sa beauté réside dans son élan instantané vers la beauté, sans cesse renouvelé, et chaque fois comme neuf.

François Cheng « Cinq méditations sur la beauté ».

A vous lire, mon ami, François Cheng, John Keats, comment ne pas reconnaître la danse comme la présence, dans le sens de la vie ouverte.

Beautés, je vous prie, dansez.

Illustration : extrait de la vidéo « Why I dance…pourquoi je danse… »